Vu depuis la France, le Texas se résume à quelques clichés : des cowboys, des ranches, du pétrole, et quelques vagues souvenirs d’une ancienne série télévisée à succès.
Peu de personnes savent que le Texas est aujourd’hui le second des Etat américains, en termes de puissance économique (mesurée par le PIB). Derrière la Californie, mais devant New York.
27 Millions d’habitants, un territoire grand comme 1,5 fois la France, et un PIB équivalent à plus de 50 % du PIB français. Et surtout, une économie en pleine forme, et ce en dépit des prix bas du pétrole.
Vus d’Europe, les Etats Unis sont souvent compris comme un bloc homogène. On ne se rend pas compte que chacun des 52 états composant les Etats Unis, se livrent à une intense compétition intra américaine, chaque Etat jouant avec ses atouts : géographie, ressources, population, histoire, etc. Et le Texas fait clairement partie des gagnants.
Depuis la crise pétrolière des années 1970/80, qui a considérablement impacté l’économie texane alors très dépendante du pétrole, le gouvernement de l’Etat a mené, sur le long terme, une politique volontariste et agressive de diversification : l’objectif était d’attirer et d’encourager le développement d’industries autres que pétrolières et chimiques. Il est facile de constater aujourd’hui à quel point les résultats sont là : l’énergie ne représente plus que 25 % environ du PIB texan, qui inclus notamment agriculture (viande, coton, céréales) , aéronautique et défense, services financiers, technologie , media , médecine et santé, immobilier., etc… En plus d’être le premier état exportateur des USA, du fait du pétrole et du gaz de schiste, bien entendu.
L’un des outils de cette diversification réussie est l’impôt. Avec une fiscalité particulièrement basse, (comparée aux autres Etats Américains), et des incitations fiscales ciblées, le Texas a su maintenir et surtout attirer sur son territoire de très importantes sociétés US. 6 des 50 premières capitalisations des « Fortune 500 », et 51 sur l’ensemble de l’échantillon (500), ont leur siège au Texas. Pas d’impôt sur le revenu ni d’impôt sur les sociétés prélevé par l’Etat (seul l’import fédéral est prélevé), des charges sociales faibles, pratiquement pas d’impôt sur les plus-values, une TVA à 6,25 % et pas de taxes sur l’essence, le TEXAS est presque un paradis fiscal. Le salaire minimum est de $7,25 /heure, contre $10 en Californie, par exemple.
Combiné avec un climat doux et très agréable, de grands espaces disponibles autorisant un immobilier peu cher, une fiscalité particulièrement douce, de grands centres urbains regroupant environ 80 % de la population, les sociétés américaines ont rapidement remarqué l’excellent rapport qualité/prix du Texas: elles y ont afflué, et s’y sont développé. Faire du business au Texas est facile, et ne coute pas cher. Résultat : depuis plus de 10 ans, le Texas enregistre une croissance de son PIB largement supérieure à celle des USA. 4,5% de croissance, contre 2,5 % en moyenne annuelle pour les USA pris dans leur ensemble. La création massive d’emplois au Texas entraine logiquement une importante croissance démographique, qui génère elle-même d’importants besoins en immobilier (tant résidentiel que commercial), et en services (écoles, hôpitaux) etc. Bref, un cercle vertueux que l’Europe, et certainement la France, n’a pas connu depuis longtemps. Et cette évolution semble devoir se poursuivre dans les années qui viennent : le Bureau des statistiques du Texas projette une population supérieure à 40 Millions en 2040, contre 27 Millions aujourd’hui, et proche de 50 Millions autour de 2050.
Un exemple, parmi tant d’autres : il s’est construit sur l’année 2015, plus de 4,8 Millions de sqft (soit plus de 480 000 m2) de bureaux en 2015, qui ont été intégralement absorbés par le marché, à un prix moyen de location de $24,4/sqft/an. Ce qui donne une première idée de la forte croissance économique sous-jacente.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si deux études récentes ont classé DALLAS et FORT WORTH au premier rang, parmi 80 villes grandes villes américaines, en tant qu’opportunités d’investissement immobilier : sous-jacents économiques et démographiques favorables, prix de l’immobilier encore bas, rendements locatifs élevés, taux d’occupation en hausse.